Changement climatique : Retours d’expérimentations sur un "essai maïs"
L’objectif était de comparer les variétés entre elles en termes de différence de précocité et d’étudier le comportement face aux phénomènes climatiques (chaleur, manque d’eau).
Cet essai a été récolté le 29 septembre 2023. La variété agriculteur LBS 3759 a été pesée sur la même surface que les autres modalités soient 320 m2 (rendement 93.2 qx/ha sec aux normes avec une humidité de 16.6). La moyenne globale de l'essai s'est établie à 99.1 qx/ha aux normes avec une humidité de 15.76.
Peu d’écart significatif sur cet essai. Le semis tardif au 19 mai, derrière une prairie, une décision influencée par les conditions météorologiques défavorables en avril, n’était pas dans l’objectif initial recherché (avril). Le but étant de semer tôt pour contourner au mieux les aléas futurs (chaleur, sécheresse) sur les phases sensibles. Nous avions fait le choix d'une génétique avec des variétés moins exigeantes en eau.
La comparaison entre groupe de précocité et densités différentes n’est pas non plus flagrante. On voit ici que des variétés plus tardives s’en sortent aussi bien (ex : DKC 4728) que les plus précoces. Le fait de baisser la densité n’est pas non plus un facteur de gain significatif. Cette dernière sera à adapter bien entendu en fonction de la variété et du sol. Le fait de trop baisser les indices en précocité n’apporte pas toujours un gain et peut cependant pénaliser les rendements dans certaines situations.
Essai variétés maïs groupe de précocités et densité à moindre exigence en eau (adaptation face au changement climatique)
Lieu St Etienne du Bois chez Scea des deux chênes (01370)
Il ressort de cette étude que la vigueur initiale, le réchauffement du sol, un lit de semences bien préparé, une fumure starter efficace, le choix judicieux de la variété et une date de semis précoce sont des facteurs déterminants face aux à-coups climatiques pour maintenir un bon potentiel.
Il sera nécessaire de rechercher des variétés à bonne vigueur et d’adapter les densités de semis en fonction des zones de sol intra-parcellaires. Cela implique l'utilisation d'un équipement de semis spécifique et des moyens cartographiques pour une mise en œuvre réussie.