Situation sanitaire FCO-MHE et vaccination
Voici des précisions sur l'évolution de la situation sanitaire /maladies vectorielles touchant les élevages de ruminants et la prise en charge par l'Etat de la vaccination contre la FCO3 et la MHE.
En savoir +Climat et qualité de l'air
Dernière mise à jour le 13 décembre 2024
Conférence de Serge Zaka - Témoignages d’agriculteurs - Ateliers. Ce premier forum départemental se veut être force de témoignages, de partage d’expériences, de leviers d’actions locales pour répondre à ces enjeux. Agriculteurs, agricultrices, cette journée sera pour vous une source d’idées pratiques, de pistes adaptées à votre exploitation, de retours d’expérience et un lieu d’échanges. Retrouvez le programme !
Non ! Cette journée est résolument tournée vers la recherche de pistes concrètes, l’échange d’expériences et la réflexion collective.
En participant, vous pourrez améliorer votre connaissance des impacts du changement climatique sur l’agriculture de notre secteur, mais aussi découvrir à quelles productions ces nouvelles conditions climatiques seront favorables.
Vous bénéficierez des retours d’expériences d’autres agriculteurs qui ont déjà testé de nouvelles pratiques, des équipements, ou encore des cultures moins connues. Grâce à l’échange entre participants sur ce qui a été testé, les essais conduits, les difficultés constatées et les réussites obtenues, vous enrichirez votre réflexion sur les pistes d’avenir pour votre ferme, en évitant les écueils rencontrés par les précurseurs.
L’ensemble du contenu de cette journée, que ce soit dans la conférence de du matin, ou encore plus lors des ateliers thématiques de l’après-midi, vise à vous amener des clés de compréhension et des éléments pratiques de mise en œuvre.
Nous sommes tous conscients du défi auquel l’agriculture doit faire face. Nous ne voulons pas en nier l’importance ni dire que les solutions seront faciles à trouver. Mais nous sommes persuadés qu’il vaut mieux avancer collectivement que chacun pour soi. Ce forum sera donc l’occasion de se connaître, repérer des personnes ressources, se regrouper par secteur, par filières, pour envisager l’avenir ensemble. Ce sera un point de départ pour approfondir certains sujets, décider de tester de nouvelles pratiques, ou encore initier des réflexions sur de nouvelles productions, à développer dans les années à venir.
9h15 | Accueil – café
9 h 45 | Ouverture du forum
10 h – 12h45 | Conférence
13 h | Déjeuner
14 h 00 | Ateliers
A choisir lors de votre inscription (2 choix par personne)
16h – 17h | Table ronde de conclusion avec Serge Zaka, grand témoin.
17h00 | Clôture de la journée
Cet atelier sera animé par Hélène URE, Conseillère avicole et Frédéric SOURD, conseiller Bâtiment, Chambre d’agriculture.
Les volailles sont des animaux sensibles face aux changements climatiques, et notamment aux périodes de canicule. Les volailles sont homéothermes, c’est-à-dire qu’elles maintiennent leur température interne constante, soit à 41°C environ pour une volaille adulte. En situation de canicule, une volaille diminue naturellement sa consommation d’aliment, car la digestion mobilise beaucoup d’énergie. Elle cherche à accroitre les échanges thermiques avec son milieu de vie, en s’ébouriffant par exemple, et surtout elle augmente son rythme respiratoire qui reste la principale voie d’évacuation de la chaleur.
Si la température reste trop élevée pendant un certain temps, cela peut induire une baisse des performances, des problématiques sanitaires, et dans les cas les plus graves provoquer de la mortalité des volailles, aussi bien en volailles de chair, qu’en poules pondeuses.
Pour faire face à ces changements de température, il est nécessaire d’anticiper des aménagements que ce soit aux abords des poulaillers, à l’intérieur des bâtiments d’élevage, ou sur les surfaces de parcours extérieurs accessibles aux volailles.
Cet atelier spécifique sur les élevages de volailles présentera des moyens alternatifs pour limiter les effets des coups de chaleur. Nous verrons les différentes pistes d’optimisation de l’atelier de volailles, avec notamment l’isolation et les différents équipements d’un bâtiment, les aménagements de l’environnement sur les abords et sur les parcours, et aussi sur les bons gestes à adopter, conseils et recommandations.
Cet atelier sera animé par Antoine Marin, Mission Haies et Philippe Paccaud, Chambre d’agriculture de l’Ain.
Le changement climatique impacte la production de fourrages, que ce soit lors des épisodes secs et chauds (ralentissement de la pousse de l’herbe, nécessité d’ombrage), lors de fortes pluies (baisse de la portance des sols, asphyxie racinaire), ou encore en décalant les courbes de production et de récolte. La gestion fourragère doit donc s’aborder différemment, en adoptant de nouvelles pratiques, ou en faisant des choix d’espèces différents par exemple.
La place de l’arbre dans les systèmes d’élevage est également à repenser, pour tous les avantages qu’il peut procurer.
Le saviez-vous ?
Dans cet atelier animé par Stéphanie Chaverot, conseillère agronomie environnement à la Chambre d’agriculture de l’Ain et ARVALIS, le sol sera au cœur des préoccupations. Mieux gérer l’eau sera également un enjeu fort, pour faire face à la fois aux périodes de manque d’eau et à celles d’excès de pluie, comme nous l’avons connu cette année.
Autour des grands types de sols de l’Ain, seront donnés les différents paramètres influençant la ressource en eau. Les participants pourront aborder les conséquences sur les sols des différentes pratiques agricoles.
Les échanges autour des leviers clôtureront cet atelier, en lien avec les travaux conduits par la ferme expérimentale de Saint Exupéry.
A chaque saison, son lot de nouveaux symptômes sur les cultures maraichères de plein champ et sous abris. On cherche souvent à associer ces symptômes à un bioagresseur (maladie ou ravageur) afin d’utiliser nos solutions conventionnelles et/ou alternatives pour en limiter/stopper le développement. Mais parfois, les conditions pédoclimatiques en sont à l’origine et il s’agit de troubles physiologiques qui, à terme, peuvent se résorber (photo ci-contre : symptômes physiologiques sur aubergine). L’évolution du climat est également à l’origine de l’apparition de ravageurs dits « émergents » que l’on doit suivre, reconnaitre et mieux connaitre. Des solutions existent, d’autres sont au stade d’expérimentation, d’autres enfin, sont à faire émerger, par le collectif et les échanges de pratiques.
Cet atelier animé par Mélodie Pierrat, conseillère maraîchage à la Chambre d’agriculture de l’Ain, vous propose deux temps :
Témoignages d’agriculteurs
Afin de pallier l’hétérogénéité des années, d’un point de vue climatique et économique, une piste à explorer peut être la diversification de l’assolement.
Ces dernières années ont montré une variabilité de rendements importante, des périodes de semis perturbées, des assolements à repenser pour faire face aux différents aléas. Le fait de raisonner son système avec un nombre plus important de cultures permet-il de mieux passer les années, et de maintenir un résultat économique satisfaisant ? C’est ce que nous tenterons de déterminer au travers de témoignages.
Réflexion menée sur l’évolution du système, choix des cultures, essais réalisés, débouchés et résultats obtenus seront passés à la loupe !
Il se consacre à l’étude de l’impact du changement climatique sur l’agriculture, qu’il s’agisse des grandes cultures, du maraîchage, de l'arboriculture, de la viticulture, de l’élevage. Son mot d’ordre : anticiper. Grâce à une approche scientifique rigoureuse, il s’efforce de mieux comprendre et prévoir ces transformations afin d’identifier des stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’objectif est clair : préserver une production agricole durable, résiliente et de qualité afin que la France garde son indépendance agricole d’ici 2050.
Ces 4 paramètres n’ont bien entendu pas le même poids selon le type de production.
La condition principale est d’anticiper, je pense que nous pouvons relever le défi à condition d’anticiper.
Pour exemple, le climat espagnol remonte vers la France. Or, en Espagne, il y a de la production agricole (attention cependant aux excès d’irrigation). Cela prouve que c’est faisable, et non insurmontable. Je pense que si nous ne passons pas à une agriculture différente nous n’y arriverons pas.
Et pour cela, nous avons tous les éléments pour nous adapter. Tout d’abord la génétique : les nouvelles variétés, nouvelles espèces, nouvelles filières et cultures, qui remontent du sud (vigne, olivier, agrumes, tournesol... ). Cela s’appelle l’évolution de la biogéographie.
Dans un deuxième temps, l’agronomie, avec des actions terre à terre : décaler les dates des semis, faire de l’agriculture de conservation des sols avec plus de couverts végétaux par exemple. Également les techniques paysagères, avec les haies, ralentir la course de l’eau, les arbres avec l’ombrage notamment.
Ensuite le numérique/technologique, avec les satellites, les outils aides à la décision qui ne prennent pas assez leur place.
Enfin, l’approche sociétale et économique, par la consommation, avec de l’achat local pour favoriser la puissance économique locale, la diminution des émissions de gaz à effets de serre, la rémunération des agriculteurs à leur juste valeur, et un besoin fort que l’État investisse dans de futures filières.
Pour répondre à cette problématique complexe, il est donc nécessaire d’avoir des solutions complexes.
Je dirai que cela dépend de la région et des interlocuteurs. Je m’explique.
Dans le nord de la France, où se trouvent davantage d’opportunités, je suis plus confiant, pour exemple le maraichage, où une adaptation du système agricole actuel est nécessaire.
Dans le sud de la France, je suis dans l’attente, car des solutions existent, mais je suis en attente de réactions politiques. L’adaptation sera plus complexe car il s’agit de modifier le système actuel, et pour l’instant il y a du retard.
Pour ce qui est des agriculteurs, ils ont compris les enjeux. Par contre, les interlocuteurs politiques ne se sont pas encore saisis du problème. Il faut avoir une vision globale, des actions fortes tournées vers l’avenir, et pas une politique à vue d’œil.
Bien sûr. Car l’agriculture locale sera différente, les cultures du sud de la France montant vers le nord. Les paysages vont changer, avec par exemple de plus en plus d’ovins ou de caprins qui pourraient s’adapter au climat mieux que les vaches laitières, ou encore davantage de tomates dans le nord, ou de patate douce dans le sud. Nous verrons plus de figues et d’olive dans notre alimentation, et pourquoi pas des haricots africains (comme le niébé), du pois chiche, ou encore du sorgho.
L’assiette sera présente, nous mangerons, mais si nous voulons consommer local et de saison, nous ne nous tournerons plus vers les mêmes régions. Il faut savoir que pour développer une nouvelle filière, cela coûte plusieurs dizaines de milliards d’euros et prend 30 ans. Donc pour de nouveaux IGP, de nouveaux légumes, de nouveaux fruits (nèfle, figue de barbarie, grenade, pêche plate…), il est essentiel d’anticiper.
Il s’agira aussi de faire travailler nos chefs étoilés, vitrine de notre gastronomie, avec l’agronomie pour retravailler le terroir, ce qui est positif. A l’avenir certains agriculteurs précurseurs pourraient devenir de grands dirigeants.
Tout cela à condition d’anticiper, nous aurons de quoi manger. Nous avons tout pour conserver une qualité française dans l’assiette à l’avenir.
En réalité, les agriculteurs se sont déjà emparés du sujet et avancent, il leur manque les réactions politiques. Je vois des agriculteurs planter des oliviers. La filière pistache se met en place, tout comme la noix de cajou, ou la figue de barbarie dans la Plaine du Gard par exemple. En réalité nous avons une émulation des agriculteurs sur le terrain, qui ont besoin d’un dirigeant politique meneur avec une politique adéquate.
Les agriculteurs font de leur mieux avec les moyens qu’ils ont, je pense que c’est au pouvoir politique d’allouer les moyens pour faire mieux, et non plus aux agriculteurs seuls d’agir.
Serge ZAKA, fondateur d’AgroClimat 2050, sortira au mois de décembre une bande-dessinée sur l’agroclimatologie à destination des collèges et lycées, mais également des agriculteurs. En mars 2025, sa biographie scientifique sortira sur son parcours et ses apports à l’agriculture.
Gaëtan Richard est éleveur laitier dans le Bugey. Élu à la Chambre d’agriculture, il est référent sur le changement climatique. A 3 semaines du Forum Climat qui aura lieu au lycée des Sardières à Bourg-en-Bresse, il répond à nos questions sur la prise en compte du changement climatique à la Chambre d’agriculture.
L’adaptation de notre agriculture aindinoise au changement climatique était un des dossiers phare de la mandature (2019-2025). Un travail s’est mis en place, tant du côté des élus que des salariés. Un temps de compréhension des évolutions attendues, de montée en compétences, d’imprégnation du sujet, et de connaissance des impacts agricoles, a été nécessaire. En tant qu’élus nous nous sommes retrouvés pour élaborer des orientations et valider les pistes de travail. Les salariés, dans une équipe pluridisciplinaire, ont exploré les actions en cours, ce qu’il se faisait ailleurs, et ont recueilli les attentes des agriculteurs.
Différentes actions de sensibilisation ont déjà été menées, avec des interventions lors de réunions pour présenter ce qu’est le changement climatique, à quoi on peut s’attendre dans l’Ain et ses conséquences sur notre agriculture. Cela a été le cas par exemple lors des soirées territoriales organisées en 2023.
Des travaux en session ont eu lieu afin de faire prendre conscience aux élus territoriaux ainsi qu’à l’administration des enjeux globaux du changement climatique sur la vie du territoire.
Des essais, départementaux mais également au niveau régional sur les sites d’expérimentation, ont été mis en place sur l’ensemble des productions. Pour chacun, un angle économique a été pris en compte afin de vérifier la rentabilité des changements.
La recherche de nouvelles cultures (lentille, pois chiche, etc) a été travaillée avec des groupes d’agriculteurs.
Des partenariats avec les collectivités, les coopératives et la FDCuma ont permis d’organiser des journées thématiques sur les territoires et de donner un enjeu collectif à ce sujet.
Oui. Cette journée sera un temps fort de mobilisation sur le changement climatique, l’occasion également de se poser pour alimenter notre réflexion, échanger, partager des expériences, et initier la suite. L’intervention et la connaissance de Serge Zaka doivent nous permettre d’être dès le début de la journée dans le concret : comment va se traduire le changement climatique, quelles seront les conséquences sur l’agriculture, et que peut-on faire à l’échelle de nos exploitations, nos territoires et nos filières ?
Tout au long du forum, les témoignages d’agriculteurs et les ateliers sur des sujets techniques apporteront à chacun des éléments pour enrichir sa propre réflexion et ses pratiques personnelles.
Cette rencontre doit aussi être un point de départ, une occasion de se mobiliser ensemble pour réfléchir à des projets collectifs, des filières structurantes pour anticiper l’avenir.
Des formations sont d’ores et déjà proposées. Sur 2 journées, grâce à des méthodes pédagogiques originales et ludiques, les participants peuvent, en se prenant au jeu, schématiser leur exploitation, leurs finalités. Ceci permet d’identifier les points de fragilité de leur exploitation vis-à-vis du changement climatique, et de connaître les leviers mobilisables dans le cadre, à la fois de l’atténuation, et de l’adaptation au changement climatique. Un bilan social (temps de travail), environnemental (IFT, bilan carbone) et économique est calculé en fonction des leviers actionnés. Plusieurs dates sont programmées sur la fin de l’année, les journées seront délocalisées en fonction de la position des participants.
Les conseillers vont également développer des diagnostics amenant à l’élaboration de plans d’action, en individuel, pour les agriculteurs qui voudront pousser leur réflexion plus loin. Les outils de diagnostic vont être testés cette fin d’année pour un déploiement en 2025.
Bien sûr le changement climatique est pris en compte dans le conseil aux projets d’installation ou développement/changement d’orientation d’exploitation.
Aujourd’hui, nos agriculteurs vivent déjà ce changement climatique et ne sont pas restés sans rien faire. La plupart essayent de s’adapter, testent des nouveautés, se renseignent et se forment. Le forum du 19 novembre permettra d’échanger sur ces évolutions et de prendre un temps pour anticiper l’avenir et faire des choix stratégiques pertinents sur nos fermes et dans nos filières.
Claire BAGUET
Référente Agriculture Biologique